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La page 19

Robinsonne!

 

Je ne savais pas que tous les appels qui m’étaient adressés sonnaient occupés. Un ami me l’a signalé, m’accusant de passer mes journées au téléphone alors qu’il n’en est rien…

Depuis bientôt une semaine, je vivais, Robinsonne sans Vendredi, sur une île déserte. sans téléphone fixe, autrement dit isolée du monde, si on sait que mon p’tit portable est une véritable antiquité, juste bonne à appeler un taxi.

Pensant que mon appareil fixe, pas très frais, était la cause de cet ennui, j’ai acheté un téléphone flambant neuf et l’ai installé comme j’ai pu. Les choses n’ont pas changé pour autant : peu d’ appels sur mon antiquité, qui reste très muette.

J’ai appelé plusieurs fois le serveur, qui ne s’est pas précipité pour venir à mon aide. A l’heure actuelle, les choses n’ont pas bougé, on ne sait pas très bien d’où ça vient !

Oui, je sais, ce n’est pas grave, on vit très bien comme ça, mieux peut-être même, mais, tout de même … ça m’énerve ! Et je me suis rendue compte avec consternation que, comme tout un chacun, et malgré mes belles déclarations, je suis l’esclave de ces modernités qui se disent progrès, de cette sonnerie qui me fait sortir de ma douche en vitesse, pour laquelle je lâche tout, et pour qui, parfois, je mens effrontément : « Je vous dérange ? ». « Pas du tout ! », alors que… 

Un autre soucis m’assaille, et pas des moindres : comment vais-je introduire Archibald dans cette sombre histoire de communications ? Car, il faut l’avouer, mes histoires de téléphone, il s’en fout ! Mais alors à un point… Les sonneries, c’est pas son truc. La vie de chat serait-elle la vie rêvée ?

Mais moi, la cousine de Robinson, j’espère bien qu’un Vendredi un peu malin trouvera rapidement la source de cette panne ridicule, que je puisse recevoir à nouveau les appels de mes amis dont certains, j’en suis sûre, se posent des questions sur cette sonnerie occupé, me qualifiant (à tort ?) de bavarde de service !

Nous vous remercions, Archibald, qui me soutient toujours, et moi, d’avoir écouté nos doléances. A bientôt, par téléphone bien sûr ! Enfin je l’espère… Je vous embrasse.

                                                                     Jacqueline et Archibald

 

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